Le Coronavirus est sur toutes les lèvres en ce moment, et évidemment, l’ampleur que prend la situation a un impact réel sur notre voyage. Aujourd’hui, je vous présente donc la seule école de Kuala Lumpur qui a accepté de nous ouvrir ses portes lors de notre passage cette semaine!
En entrevue, certains parents nous ont affirmé que malgré les excellents moyens de protection que l’école a mis en place, ils préfèrent garder leurs enfants à la maison afin de s’assurer qu’ils sont en sécurité. Oui, l’impact sur leur instruction sera grande, mais ils préfèrent cela à faire courir des risques à leurs tout-petits:
David a par la suite tenté d’avoir une discussion avec la directrice de l’école, mais celle-ci a préférée ne pas commenter la situation indiquant seulement que pour le moment, aucune consigne gouvernementale n’avait été donné quand à la fermeture des écoles en Malaisie où les cas de Coronavirus sont pour le moment limité à la frontière avec Singapour, où la situation est plus grave.
Par contre, elle a accepté de nous parler de la problématique du sous-financement des écoles et des services de garde en Malaisie. Tout comme au Québec et dans plusieurs autres pays, les coupures gouvernementales poussent la direction des différents établissements à faire preuve de créativité afin d’économiser sans couper dans les services offerts aux enfants. Ici, on a choisi d’explorer un nouveau phénomène de plus en plus en vogue à travers le monde: le Dumpster Diving. Un moyen économique et original permettant de continuer à offrir aux enfants, des repas à l’école:
L’impact réel sur notre projet
Sur cette touche d’humour, entrons dans le vif du sujet. L’impact du Coronavirus et de l’inquiétude mondiale entourant cette maladie a de réels impacts sur notre projets en ce moment, et en aura probablement sur les prochains mois. Après avoir passé un mois à Bali, en Indonésie, nous devions partir mardi pour le Vietnam. À une semaine de notre départ, nos contacts sur place ont commencé à nous dire qu’il ne serait probablement pas possible de nous recevoir. Le gouvernement a émis, à la fin du mois de février, un avis de fermeture de toutes les écoles, qui est toujours en vigueur au moment d’écrire ces lignes. Ce pays, voisin de la Chine, a préféré faire preuve d’une grande prudence même si les cas sont beaucoup moins nombreux qu’on aurait pu s’y attendre plutôt que de prendre des risques de propagation. Et même si les écoles devaient réouvrir dans les prochains jours, voir semaines, les visites ne seraient pas autorisées pour un bon moment. Nous avons donc dû remettre notre visite au Vietnam a une date indéterminée. Nous avons alors choisi de nous tourner vers Singapour, le prochain pays sur notre liste qui est en tête des études Pisa et qui ne signalait toujours aucun cas 3 jours avant notre date de départ. Mais pendant la nuit, plus de 90 cas ont été confirmés dans la ville état où l’état d’urgence a été levé. De passage au bureau des visas ce matin là, à Bali, on nous a informé que vu l’ampleur de la situation, Singapour était sur le point d’être mis sur la liste des pays où il ne fallait pas avoir séjourné dans les dernières semaines si on souhaitait entrer dans un pays. Et évidemment, les fermetures d’écoles se sont rapidement additionnées rendant notre voyage sur place impossible.
N’ayant pas le choix de partir de l’Indonésie cette semaine puisque nous arrivions au terme de notre visa, nous avons donc opté pour aller passer quelques jours en Malaisie. Le pays, partageant sa frontière avec Singapour qui faisait d’ailleurs autrefois partie du pays, déplore quelques cas, mais surtout le long de la frontière. Nous avons donc opté pour nous rendre dans la capitale, Kuala Lumpur, qui se trouve à l’autre extrémité du pays et d’y passer quelques jours seulement, sachant d’avance qu’il nous serait impossible de visiter des écoles en ce moment. Mais ça nous permettait de quitter l’Indonésie suffisamment longtemps pour pouvoir y revenir et renouveler notre visa.
Pourquoi avoir choisi de rester ici un mois de plus? Actuellement, l’Indonésie ne signale aucun cas de Coronavirus et bien qu’il existe des mesures de sécurité dans les écoles et les garderies, il nous est toujours possible d’aller les visiter. De plus, nous travaillons également sur le développement d’un projet humanitaire en lien avec l’éducation duquel je vous parlerai plus en détails dans les prochaines semaines et qui touchera, dans un premier temps, les enfants les plus démunis de Bali. Comme la grande majorité du continent asiatique (et maintenant de l’Europe également), ne nous permettent plus de rencontres avec les écoles, ça nous a semblé la meilleure solution dans l’immédiat. Nous suivrons l’évolution de la situation avec attention dans les prochaines semaines et nous n’excluons pas un retour temporaire au Québec le temps que les choses s’améliorent si ça devient nécessaire. Mais sachez que pour le moment, l’Indonésie est sécuritaire et que nous faisons preuve de prudence.
Nous avons du contenu pour le blog pour au moins les cinq prochaines semaines en lien avec les écoles que nous avons déjà visité ici. Par la suite, nous prendrons les décisions nécessaires.
Merci pour votre soutien!
Geneviève et David
C’est vraiment triste toute cette histoire de coronavirus mais ça semble prendre de l’ampleur et d’affecter toutes les sphères de la société. Il se serait pas surprenant qu’une crise économique mondiale en découle. Seul les prochains mois nous le diront.